vendredi 4 janvier 2019
lundi 31 décembre 2018
lundi 24 décembre 2018
mercredi 19 décembre 2018
dimanche 16 décembre 2018
Félix
Je ne
sais par quelle dérision mon maître m'a appelé : Félix ;
j'ai pourtant des ancêtres fameux comme chiens de berger !
Au
début j'étais chouchouté par tous ; malheureusement j'ai
grandi et je suis devenu le souffre-douleur de Ugo . Dès qu'il est
contrarié il se jette sur moi en grondant et me secoue comme un sac
de patates !
Comme
je ne suis pas un guerrier mais un chien très doux , dès qu'il a
fini , je gambade autour de lui pour lui témoigner mon amitié !
Avec
mon maître nous profitons , dès qu'on se retrouve seuls pour
échanger des caresses mais tout cela doit se faire en silence sinon
: du plus loin qu'il soit Ugo revient au galop pour rétablir le bon
ordre et me renvoyer a mon insignifiance …
J'essaye
, malgré tout , de prendre une part de bonheur et pour cela j'ai
appris la méfiance , le recul . Quand les deux tyrans rentrent se
chauffer près du poêle , je préfère rester dehors ; j'aboie
alors beaucoup car je suis un chien féroce !
Lotte
J'aime
beaucoup mon maître , j'aime les longues siestes sur ses genoux où
nous nous endormons tous deux ; mais j'aime aussi beaucoup
ronger un vieil os , a l'écart de la meute ou déchiqueter une
mâchoire de sanglier en remuant la queue …
Quand
j'étais jeune , j'étais un peu fugueuse . Maintenant j'ai pris goût
aux caresses mais je reste une chienne indépendante et je crois que
mon maître est plus attaché a Moi que : moi a Lui !
Ugo
, je le supporte avec résignation . Quand il commence a s'énerver ,
je m'éloigne ; si je ne suis pas assez rapide : je pousse
des cris de chiot pour le persuader que je ne suis pas un danger pour
lui . Il est si jaloux ! Un peu stupide et très brutal !
samedi 15 décembre 2018
UGO ...
Mon maître
Mon
maître , quand il me regarde attentivement , dit que j'ai un regard
dur , inquiétant . Il devine la trace de mes ancêtres qui
déchiraient la vie a belles dents .
Mon maître ,
c'est mon dieu ; quand il est contrarié , je ressens une douleur ,
une inquiétude mortelle et je me retourne vers Lotte et Félix pour
les punir !
Il y a entre
nous des moments de grande intimité : dans la voiture , mais
aussi en promenade dans les bois , même si je le quitte quelques
instants pour aller saigner un marcassin !
Par contre je
déteste quand il laisse monter Lotte sur ses genoux ; je tourne
alors autour d'eux et , Lui ne cesse de répéter : NON !
Lotte , elle , me repousse de sa patte arrière , la garce !
Par dessus
tout , j'aime le soir quand , avant d'aller se coucher , il pose son
front sur ma tête et me caresse les joues : c'est un bonheur
presque insoutenable !
mardi 11 décembre 2018
Encore un hiver bien bizarre !
Les pervenches qui fleurissent a la mi-décembre
Et les loirs qui ,sur la voiture , m'ont bouffé la pompe a gazole !
Et les loirs qui ,sur la voiture , m'ont bouffé la pompe a gazole !
mercredi 5 décembre 2018
La Verne : la
pépinière
C'est un
tout petit replat , au fond de la Verne , a 1m50 environ au dessus du
cours d'eau , peuplé de grands chênes -vert et d'un bouquet
d'aulnes qui se pressent autour de deux sources , anciennement
captées .
Dans
ces sources coule tout l'été une eau très pure . Il suffit de
creuser le marigot que font les sangliers pour permettre
l'écoulement : c'est a refaire a chaque fois !
C'est
un lieu sombre , ombré en été mais humide , triste et même
sinistre en hiver... Les anciens l'ont appelé : la Pépinière
mais il n'y a plus sous ces grands arbres que bruyères et
arbousiers : ils ont maintenant pris de la hauteur et envoient
vers le ciel leurs rameaux décharnés : au sol un tapis de
branches mortes …
Je
suis venu ici , de très nombreuses fois , sans jamais rencontrer
personne . J'aime m'y promener avec le sentiment que ce lieu est ma propriété , mon repaire
secret !
La
rivière qui le borde reçoit , vers le milieu , un ruisseau affluent
, réduit en été a un mince filet d'eau . La vue s'élargit en
suivant son vallon et la lumière y pénètre a flots . Une fois
en levant les yeux sur la pente boisée d'en face , j'ai aperçu , a
travers les buissons , la tête d'un sanglier ! Celui-ci m'a regardé
tranquillement et pendant un long moment !
De
nombreux sentiers a demi-perdus que j'ai redécouverts et entretenus
par la suite , partent de cet endroit : ils mènent a des petits
cabanons en ruine parfois réduits a des pans de murs , a une
minuscule placette entre deux ruisseaux où j'ai découvert une
tortue , en train de pondre …
Les
photos sont reprises de deux anciennes séries du blog : 13
juillet et 15 aout 2013
dimanche 2 décembre 2018
La Verne 4
L'été
, c'est la plus belle saison que l'on aimerait prolonger tout au long
de l'année …
La
saison du bonheur de vivre a l'unisson de tous les animaux qui sont
autour de la rivière : les poissons mais surtout les reptiles !
Sur les
berges on rencontre la couleuvre d'esculape , animal mythique pour
moi , célébré par les grecs et les romains , origine du caducée .
Elle s'immobilise devant vous et l'on peut passer sans la voir .
Quelquefois elle se laisse manipuler sans chercher a mordre ;
elle est toute fine , toute belle , dans une tonalité qui varie du gris au
noir , ponctuée de minuscules traits d'argent produisant un
scintillement . Elle se nourrit de petits rongeurs et d'oisillons
qu'elle va cueillir en grimpant dans les buissons .
Dans
l'eau on aperçoit la couleuvre a collier qui , elle , se nourrit
uniquement de batraciens ; mais , plus souvent , la couleuvre
vipérine . Celle-ci a le marquage de la vipère mais une tête ovale
, un corps long et fin ; quand elle se sent menacée , elle
souffle comme la vipère et comme elle projette son visage mais
gueule fermée . Sa défense bien plus efficace est de vider ses
intestins sur la main qui l'a saisi et c'est une odeur très
désagréable ! Elle chasse uniquement des poissons ; je
l'ai vu parfois avec dans sa gueule , un barbeau plus gros qu'elle !
En
été on avance au soleil ou a l'ombre dans une vibration continuelle
orchestrée par les cigales qu'on finit par ne plus entendre . On est
saisi par la chaleur , réconforté par l'ombre. Dans cet univers
enchâssé de la Verne il y a trop a voir , trop a sentir , trop
a entendre : tout est trop !!!
A
mesure que la rivière s'assèche , la vie se concentre dans de
grands trous d'eau creusé dans la roche schisteuse . Dans ces grands
bassins l'eau prend , peu a peu une teinte sépia . Sa surface est
trouée par les poissons qui halètent en manque d'oxygène , ridée
par le ballet des cordonniers , frôlée par le vol des libellules …
Cette
eau , bientôt noire m'attire , elle me fascine …
A la
différence de Narcisse je n'y contemple pas mon visage mais pressent
qu'elle est une porte d'entrée vers l'inconnu que chacun de nous
porte en lui …
a
suivre
vendredi 30 novembre 2018
J'ai peu
de souvenirs d'automne a la Verne . En cette période je ramassais
les cèpes et les oronges dans les châtaigneraies de Collobrières
ou je participais aux vendanges dans les vignes de mlle Parcheminey
qu' Auguste , son fermier, appelait : Parcheminette !
En
hiver , la Verne charrie d'énormes masses d'eau qui passent avec
fracas les nombreuses cascades et retombent en tourbillons dans les
gours …
Ce
mouvement des eaux , puissant , a façonné les schistes qui
composent son lit en créant des formes douces , évoquant parfois la
féminité de cette rivière .
En
hiver certains endroits ne voient jamais le soleil et dégagent une
humidité palpable , sur les sols mais aussi dans l'air respiré .
La
seule présence est celle de l'eau car tous les animaux ,
essentiellement des reptiles , sont plongés dans le sommeil .
On
vient alors la visiter cette rivière mais elle vous laisse sur le
pas de la porte ; on se sent étranger et assez vite , on la
quitte .
Au
printemps , les eaux restent abondantes mais limpides et l'on voit
cheminer dans le fond les tortues a la recherche de nourriture ainsi
que quelques rares poissons . Certains sont morts durant la
sécheresse de l'été , les autres emportés par les crues se sont
retrouvés autour de Cogolin ou sont partis visiter leurs amis de St-
Tropez !
Tout
autour de la rivière , c'est une explosion de couleurs ; sur les
pentes : les cistes , les asphodèles , les bruyères : du
rose , du blanc ; au bord de l'eau : les lys martagon rose
, les narcisses et la floraison d'une blancheur éclatante des myrtes
, des aubépines , des frênes a fleurs qu'on appelle aussi des
ornes ; sur les sols un tapis d'anémones , de pervenches et de
violettes ponctué de boutons d'or !!!
On ne
peut toujours pas marcher dans le lit de la rivière qui est très
froide et certains endroits sont inaccessibles .
C'est
le seul moment où l'on peut saisir et observer de très près une
cistude car il leur est difficile dans cette eau claire de se
soustraire a la vue . J'ai observé une fois un couple de mâles en
train de se battre : coups de griffes et morsures sur les
pattes!Les mâles des tortues de terre se donnent de violents coup de
butoirs mais il y en a très peu autour de la Verne …
a
suivre
jeudi 29 novembre 2018
La
Verne 2
Dès qu'on s'éloigne
du lit de la rivière , qu'on gravit avec peine des pentes abruptes
peuplées de chênes-liège et de filarias , de bruyères et
d'arbousiers , de genévriers et de cistes : c'est une nature
sèche où l'on ne rencontre guère que des couleuvres , lézards et
autres reptiles ; un milieu où l'on progresse difficilement ,
quelquefois même a plat-ventre sous les touffes denses , le pire
étant les arbousiers pleins de branches mortes qui vous griffent le
visage …
Je ne parlerai pas
aujourd'hui des quelques bois de splendides chênes-vert généralement
dans le fond des vallons ni des châtaigneraies relictuelles qui
abritent souvent un cabanon en ruine .
Non , je vais rester
sur le lit de la Verne , les pieds , les jambes , parfois jusqu'à la
ceinture dans une eau moirée qui précède la sécheresse de l'été ;
laquelle , laissera subsister seulement quelques trous d'eau .
Dans cette rivière
abondent les fougères royales , celles qui présentent leurs
panicules de spores en bout de tige , comme des bouquets ; fougères
d'un vert tendre qui prospèrent sous l'ombre des aulnes ( également
appelés : vernes )
J'avance dans le lit
de la Verne , en essayant de ne pas glisser et me retrouver assis
dans l'eau ! Il y a là tout une végétation spécifique au
cours d'eau : des houx , des lauriers , des tiges de
salsepareille
qui grimpent dans les arbres en se mêlant aux clématites ,
des frênes au troncs suppliciés par les crues de l'hiver , des
aubépines , des nerpruns , des touffes de ronces qui se mélangent
aux buissons de myrte et aux fragons avec leur boule rouge au dos de
la feuille !!!
Il y a là aussi des
bancs de sable doré , des amas de branchages déjà usés par les
courants de l'hiver car cette rivière peut avoir un débit
considérable !
Par endroits la
végétation recule , la Verne coule alors entre des parois rocheuses
aux schistes déchiquetés et c'est le domaine des grenouilles et des
tortues .
Aussi prudent que
l'on soit , elles vous distinguent de loin et vont se réfugier dans
l'eau !
Si l'on a un peu de
patience , au bout d'un moment , tout ce petit monde vient risquer un
œil en surface , mais , même si l'on ne bouge pas , il vous a vite
identifié comme silhouette suspecte et replonge aussitôt !
a suivre
dimanche 25 novembre 2018
La Verne
En ce temps-là le monde était souple et élastique , léger , rapide , changeant ...
Dans le lit de la rivière je sautais de pierre en pierre ; en équilibre : recherché , perdu , retrouvé comme dans une danse sauvage ...
Je respirais de toutes mes forces cet air brûlant et parfumé du maquis des Maures : a cause de la chaleur , les piles de mon Nikon avaient coulé !
En ce temps-là je n'emportais pas d'eau avec moi : je restais des heures sans boire , trompant ma soif avec des aiguilles de pin ,des baies de myrte ou des feuilles de laurier ; parfois , quelle aubaine ! des mures bien granuleuses que leur position haute interdisait aux renards mais pas aux geais qui menaient grand tapage tout au long de la journée !
C'était : La Verne , ma rivière , a moi seul car je n'y ai jamais rencontré personne d'humain !
Dans ces fonds rocheux et brûlants , je ne me sentais pas seul , j'étais dans le ventre de la Nature qui déroulait ses merveilles devant mes yeux .
Je crois qu'alors , j'étais parfaitement heureux !
a suivre ...
En ce temps-là le monde était souple et élastique , léger , rapide , changeant ...
Dans le lit de la rivière je sautais de pierre en pierre ; en équilibre : recherché , perdu , retrouvé comme dans une danse sauvage ...
Je respirais de toutes mes forces cet air brûlant et parfumé du maquis des Maures : a cause de la chaleur , les piles de mon Nikon avaient coulé !
En ce temps-là je n'emportais pas d'eau avec moi : je restais des heures sans boire , trompant ma soif avec des aiguilles de pin ,des baies de myrte ou des feuilles de laurier ; parfois , quelle aubaine ! des mures bien granuleuses que leur position haute interdisait aux renards mais pas aux geais qui menaient grand tapage tout au long de la journée !
C'était : La Verne , ma rivière , a moi seul car je n'y ai jamais rencontré personne d'humain !
Dans ces fonds rocheux et brûlants , je ne me sentais pas seul , j'étais dans le ventre de la Nature qui déroulait ses merveilles devant mes yeux .
Je crois qu'alors , j'étais parfaitement heureux !
a suivre ...
samedi 10 novembre 2018
mardi 6 novembre 2018
Le banc
Devant le ruisseau asséché , le vieillard était assis sur un banc.
Son regard se portait sur la pente , a sa droite , où les sécheresses successives des dernières années avaient eu raison des buis et des chênes : c'était donc maintenant une pente caillouteuse piquée de touffes de pèbre d'aï .
Le ruisseau qui, un peu plus bas, avait longtemps entretenu une source grâce aux pluie du printemps , était d'une blancheur de squelette .
Ses trois chiens qui ne comprenaient pas l'intérêt qu'il trouvait a rester là s'étaient éloignés a la recherche de sangliers ou de chevreuils .Les sangliers , c'est bientôt tout ce qu'il resterait de vivant sur ce terrain : éventrant la terre ,saccageant les prunelliers et les pommiers sauvages , retournant le sol au pied des pins ...
Le vieillard n'avait pas bougé et son regard balayait lentement tout autour de lui : qu'attendait-il ?
Les chiens se mirent a couiner a leur façon hystérique dès qu'ils avaient trouvé une piste et les craquements dans les buissons s'éloignèrent .
Ce petit ruisseau démarrait sa course seulement 400 mètres plus haut , il ne coulait guère qu'après plusieurs jours de pluie mais il pouvait aussi avoir des crues tout a fait disproportionnées et charrier des galets qui dévalaient alors la pente ...
Au loin les chiens aboyaient et il ne tentait pas de les rappeler .Il était dans une sorte d'hébétude quand le regard se trouble et que la Nature tout autour pèse de tout son poids et prend possession de l'imprudent qui a arrêté son pas ...
A le regarder , silhouette immobile ,légèrement penchée en avant , on se demandait ce qu'il attend ?
Peut-être l'orage qui menace après une journée étouffante ? Et justement le ciel s'assombrit , la lumière devient froide et métallique , un vent se lève qui secoue et courbe les arbres autour de lui ...
Au loin on entend toujours les chiens qui suivent leur piste .
Le vieillard n'a toujours pas bougé , tout au plus un léger balancement d'avant en arrière , tandis que les premières gouttes tombent ...
Grosses gouttes rafraîchissantes après cette journée torride !
La pluie maintenant s'accentue , ponctuée de quelques grêlons gros comme des billes tandis que la noirceur envahit le jour et que des bourrasques secouent le terrain .
" Qu'attend-tu vieillard pour aller te mettre a l'abri ? ce n'est plus de ton age de te laisser tremper au risque d'attraper du mal ? Qu'est-ce qui te pousse a rester là tandis que la pluie balaye en rafales ton visage ? "
Le ruisseau est en train de naître : un mince filet passe devant le banc provenant de la moraine du haut du terrain , souvenir des temps anciens .
La pluie augmente , elle ruisselle sur le visage et le corps du vieil homme ; elle semble lui apparaître comme une bénédiction , la survie de cette terre , de ces arbres mourant sur le terrain ...
Et puis brusquement , un déluge s'abat : c'est une malédiction maintenant qui arrache la terre, fait dévaler les cailloux qui roulent dans le ruisseau avec des branches cassées et même un cadavre d'oiseau , un geai qui n'a pas su se mettre a l'abri ; tout autour le terrain ruisselle ...
Son regard se portait sur la pente , a sa droite , où les sécheresses successives des dernières années avaient eu raison des buis et des chênes : c'était donc maintenant une pente caillouteuse piquée de touffes de pèbre d'aï .
Le ruisseau qui, un peu plus bas, avait longtemps entretenu une source grâce aux pluie du printemps , était d'une blancheur de squelette .
Ses trois chiens qui ne comprenaient pas l'intérêt qu'il trouvait a rester là s'étaient éloignés a la recherche de sangliers ou de chevreuils .Les sangliers , c'est bientôt tout ce qu'il resterait de vivant sur ce terrain : éventrant la terre ,saccageant les prunelliers et les pommiers sauvages , retournant le sol au pied des pins ...
Le vieillard n'avait pas bougé et son regard balayait lentement tout autour de lui : qu'attendait-il ?
Les chiens se mirent a couiner a leur façon hystérique dès qu'ils avaient trouvé une piste et les craquements dans les buissons s'éloignèrent .
Ce petit ruisseau démarrait sa course seulement 400 mètres plus haut , il ne coulait guère qu'après plusieurs jours de pluie mais il pouvait aussi avoir des crues tout a fait disproportionnées et charrier des galets qui dévalaient alors la pente ...
Au loin les chiens aboyaient et il ne tentait pas de les rappeler .Il était dans une sorte d'hébétude quand le regard se trouble et que la Nature tout autour pèse de tout son poids et prend possession de l'imprudent qui a arrêté son pas ...
A le regarder , silhouette immobile ,légèrement penchée en avant , on se demandait ce qu'il attend ?
Peut-être l'orage qui menace après une journée étouffante ? Et justement le ciel s'assombrit , la lumière devient froide et métallique , un vent se lève qui secoue et courbe les arbres autour de lui ...
Au loin on entend toujours les chiens qui suivent leur piste .
Le vieillard n'a toujours pas bougé , tout au plus un léger balancement d'avant en arrière , tandis que les premières gouttes tombent ...
Grosses gouttes rafraîchissantes après cette journée torride !
La pluie maintenant s'accentue , ponctuée de quelques grêlons gros comme des billes tandis que la noirceur envahit le jour et que des bourrasques secouent le terrain .
" Qu'attend-tu vieillard pour aller te mettre a l'abri ? ce n'est plus de ton age de te laisser tremper au risque d'attraper du mal ? Qu'est-ce qui te pousse a rester là tandis que la pluie balaye en rafales ton visage ? "
Le ruisseau est en train de naître : un mince filet passe devant le banc provenant de la moraine du haut du terrain , souvenir des temps anciens .
La pluie augmente , elle ruisselle sur le visage et le corps du vieil homme ; elle semble lui apparaître comme une bénédiction , la survie de cette terre , de ces arbres mourant sur le terrain ...
Et puis brusquement , un déluge s'abat : c'est une malédiction maintenant qui arrache la terre, fait dévaler les cailloux qui roulent dans le ruisseau avec des branches cassées et même un cadavre d'oiseau , un geai qui n'a pas su se mettre a l'abri ; tout autour le terrain ruisselle ...
Le banc ( suite )
Le vieil homme est maintenant une torche dégoulinante figée dans son immobilité ...
Le ruisseau grossit encore , déborde autour du banc , enveloppe ses pieds et ses jambes :une eau lourde et boueuse , froide ...
Et puis une énorme vague soudaine s'abat sur le banc , sur le vieillard et les emporte dans ses flots .
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Dans une galaxie lointaine , sur une planète isolée : un grand rassemblement .
De la foule monte un murmure :"Il va venir "
Déjà , sur la scène les musiciens sont là : de grands reptiles aux écailles argentées avec leurs instruments d'un autre monde ;le soleil décline et quand la nuit s'installe , les deux lunes rouges montent dans le ciel ...
A ce moment-là s'élève de la foule un chant une musique issue des corps eux-même :" Herr Gott Nun Schleuss' Den Himmel Auf ...
Le ruisseau grossit encore , déborde autour du banc , enveloppe ses pieds et ses jambes :une eau lourde et boueuse , froide ...
Et puis une énorme vague soudaine s'abat sur le banc , sur le vieillard et les emporte dans ses flots .
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Dans une galaxie lointaine , sur une planète isolée : un grand rassemblement .
De la foule monte un murmure :"Il va venir "
Déjà , sur la scène les musiciens sont là : de grands reptiles aux écailles argentées avec leurs instruments d'un autre monde ;le soleil décline et quand la nuit s'installe , les deux lunes rouges montent dans le ciel ...
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