mercredi 19 décembre 2018


De St Croix a la Haute Vaure ( Flayosc ) avec : Lumix TZ 70








Les photos de Dani avec : Olympus 560 uz






dimanche 16 décembre 2018


                                     Félix

        Je ne sais par quelle dérision mon maître m'a appelé : Félix ; j'ai pourtant des ancêtres fameux comme chiens de berger !

         Au début j'étais chouchouté par tous ; malheureusement j'ai grandi et je suis devenu le souffre-douleur de Ugo . Dès qu'il est contrarié il se jette sur moi en grondant et me secoue comme un sac de patates !
         Comme je ne suis pas un guerrier mais un chien très doux , dès qu'il a fini , je gambade autour de lui pour lui témoigner mon amitié !

         Avec mon maître nous profitons , dès qu'on se retrouve seuls pour échanger des caresses mais tout cela doit se faire en silence sinon : du plus loin qu'il soit Ugo revient au galop pour rétablir le bon ordre et me renvoyer a mon insignifiance …

         J'essaye , malgré tout , de prendre une part de bonheur et pour cela j'ai appris la méfiance , le recul . Quand les deux tyrans rentrent se chauffer près du poêle , je préfère rester dehors ; j'aboie alors beaucoup car je suis un chien féroce !
                  Lotte

       J'aime beaucoup mon maître , j'aime les longues siestes sur ses genoux où nous nous endormons tous deux ; mais j'aime aussi beaucoup ronger un vieil os , a l'écart de la meute ou déchiqueter une mâchoire de sanglier en remuant la queue …

      Quand j'étais jeune , j'étais un peu fugueuse . Maintenant j'ai pris goût aux caresses mais je reste une chienne indépendante et je crois que mon maître est plus attaché a Moi que : moi a Lui !

      Ugo , je le supporte avec résignation . Quand il commence a s'énerver , je m'éloigne ; si je ne suis pas assez rapide : je pousse des cris de chiot pour le persuader que je ne suis pas un danger pour lui . Il est si jaloux ! Un peu stupide et très brutal !

samedi 15 décembre 2018

UGO ...

        Mon maître

    Mon maître , quand il me regarde attentivement , dit que j'ai un regard dur , inquiétant . Il devine la trace de mes ancêtres qui déchiraient la vie a belles dents .

    Mon maître , c'est mon dieu ; quand il est contrarié ,  je ressens une douleur , une inquiétude mortelle et je me retourne vers Lotte et Félix pour les punir !

    Il y a entre nous des moments de grande intimité : dans la voiture , mais aussi en promenade dans les bois , même si je le quitte quelques instants pour aller saigner un marcassin !

    Par contre je déteste quand il laisse monter Lotte sur ses genoux ; je tourne alors autour d'eux et , Lui ne cesse de répéter : NON ! Lotte , elle , me repousse de sa patte arrière , la garce !

    Par dessus tout , j'aime le soir quand , avant d'aller se coucher , il pose son front sur ma tête et me caresse les joues : c'est un bonheur presque insoutenable !

mardi 11 décembre 2018

Encore un hiver bien bizarre !

Les pervenches qui fleurissent a la mi-décembre
Et les loirs qui ,sur la voiture , m'ont bouffé la pompe a gazole !

mercredi 5 décembre 2018

Dis , quand reviendras-tu ?


Kathleen Ferrier & Bruno Walter; "Kindertotenlieder"; Gustav Mahler



La Verne : la pépinière

C'est un tout petit replat , au fond de la Verne , a 1m50 environ au dessus du cours d'eau , peuplé de grands chênes -vert et d'un bouquet d'aulnes qui se pressent autour de deux sources , anciennement captées .
Dans ces sources coule tout l'été une eau très pure . Il suffit de creuser le marigot que font les sangliers pour permettre l'écoulement : c'est a refaire a chaque fois !

C'est un lieu sombre , ombré en été mais humide , triste et même sinistre en hiver... Les anciens l'ont appelé : la Pépinière mais il n'y a plus sous ces grands arbres que bruyères et arbousiers : ils ont maintenant pris de la hauteur et envoient vers le ciel leurs rameaux décharnés : au sol un tapis de branches mortes …

Je suis venu ici , de très nombreuses fois , sans jamais rencontrer personne . J'aime m'y promener avec le sentiment que ce lieu est ma propriété , mon repaire secret !

La rivière qui le borde reçoit , vers le milieu , un ruisseau affluent , réduit en été a un mince filet d'eau . La vue s'élargit en suivant son vallon et la lumière y pénètre a flots . Une fois en levant les yeux sur la pente boisée d'en face , j'ai aperçu , a travers les buissons , la tête d'un sanglier ! Celui-ci m'a regardé tranquillement et pendant un long moment !

De nombreux sentiers a demi-perdus que j'ai redécouverts et entretenus par la suite , partent de cet endroit : ils mènent a des petits cabanons en ruine parfois réduits a des pans de murs , a une minuscule placette entre deux ruisseaux où j'ai découvert une tortue , en train de pondre …


Les photos sont reprises de deux anciennes séries du blog : 13 juillet et 15 aout 2013


dimanche 2 décembre 2018

Mahler - Das Lied von der Erde - Vienna / Walter live 1952




La Verne 4
L'été , c'est la plus belle saison que l'on aimerait prolonger tout au long de l'année …
La saison du bonheur de vivre a l'unisson de tous les animaux qui sont autour de la rivière : les poissons mais surtout les reptiles !
Sur les berges on rencontre la couleuvre d'esculape , animal mythique pour moi , célébré par les grecs et les romains , origine du caducée . Elle s'immobilise devant vous et l'on peut passer sans la voir . Quelquefois elle se laisse manipuler sans chercher a mordre ; elle est toute fine , toute belle , dans une tonalité qui varie du gris au noir , ponctuée de minuscules traits d'argent produisant un scintillement . Elle se nourrit de petits rongeurs et d'oisillons qu'elle va cueillir en grimpant dans les buissons .
Dans l'eau on aperçoit la couleuvre a collier qui , elle , se nourrit uniquement de batraciens ; mais , plus souvent , la couleuvre vipérine . Celle-ci a le marquage de la vipère mais une tête ovale , un corps long et fin ; quand elle se sent menacée , elle souffle comme la vipère et comme elle projette son visage mais gueule fermée . Sa défense bien plus efficace est de vider ses intestins sur la main qui l'a saisi et c'est une odeur très désagréable ! Elle chasse uniquement des poissons ; je l'ai vu parfois avec dans sa gueule , un barbeau plus gros qu'elle !

En été on avance au soleil ou a l'ombre dans une vibration continuelle orchestrée par les cigales qu'on finit par ne plus entendre . On est saisi par la chaleur , réconforté par l'ombre.  Dans cet univers enchâssé de la Verne il y a trop a voir , trop a sentir , trop a entendre : tout est trop !!!

A mesure que la rivière s'assèche , la vie se concentre dans de grands trous d'eau creusé dans la roche schisteuse . Dans ces grands bassins l'eau prend , peu a peu une teinte sépia . Sa surface est trouée par les poissons qui halètent en manque d'oxygène , ridée par le ballet des cordonniers , frôlée par le vol des libellules …
Cette eau , bientôt noire m'attire , elle me fascine …
A la différence de Narcisse je n'y contemple pas mon visage mais pressent qu'elle est une porte d'entrée vers l'inconnu que chacun de nous porte en lui …

a suivre