vendredi 23 novembre 2012

NOVALIS : Fragments

    Nous rêvons de voyages à travers l'univers; l'univers n'est donc pas en nous ? Nous ne connaissons pas la profondeur de notre esprit. C'est vers l'interieur que s'étend le chemin mystérieux. C'est en nous que se trouvent l'éternité avec ses mondes, le passé et l'avenir, ou bien ils ne sont nulle part.Le monde extérieur est le monde des ombres, il projette ses ombres dans le royaume de la lumière. Aujourd'hui tout nous parait si obscur,si isolé, si informe! Mais comme tout cela changera quand cet obscurcissement sera passé et que le corps d'ombre sera rejeté! Nous jouirons plus que jamais; car notre esprit a subi de longues privations...
         Ed José Corti -traduction Maurice Maeterlinck  page230

HÖLDERLIN : Hypérion

    ...je n'ai plus besoin ni des dieux, ni des hommes. Je sais que le ciel est mort, qu'il est vide, que la terre, jadis débordante de beauté et de vie, est prés de se réduire a une fourmilière. Mais il est encore un lieu où le ciel ancien, la terre ancienne me sourient.
  Non! Diotima,la source de la beauté éternelle n'est pas encore tarie.
      Ed Gallimard : Poésie  page 153

HÖLDERLIN : Hypérion

    Sais-tu, poursuivit-elle en élevant la voix, sais-tu de quoi tu languis, l'unique bien qui te manque, ce que tu poursuis comme Alphée Arétuse, ce dont tu as porté le deuil en tous tes deuils? C'est un bien qui n'a pas disparu il y a quelques années seulement : on ne peut pas dire précisément quand il fut là, quand il se déroba, mais il a éxisté, et il existe encore, en toi!
      Ed Gallimard : Poésie page 127

Jens Peter Jacobsen : Niels Lyhne

    L'automne ne fut pas propice à Edele et l'hiver anéantit ce qui lui restait de forces ; aussi, a sa venue, le printemps ne trouva-t-il pas le moindre petit germe transi pour le réchauffer de sa tiède haleine, il trouva seulement un dépérissement que la douceur d'aucune chaleur ne pouvait arrêter ou ralentir ; il ne put que couvrir des rayons de sa vivifiante lumière ce qui s'étiolait, et envelopper amoureusement de sa caresse parfumée la force vitale a son déclin,ainsi que la pourpre du soir qui se traine languissante derrière le jour mourant.         
   Ce fut au mois de mai qu'elle mourut, par un jour plein de soleil, un de ces jours où chante sans trève l'alouette et où le seigle pousse presque à vue d'oeil.    
   Ed Ombres : pages 56 -57

NOVALIS : Hymnes a la nuit

    -Le site s'enlevait doucement en hauteur,et sur le paysage flottait mon esprit libéré de ses liens,né à nouveau . Le tertre n'était plus qu'un nuage de poussière,que transperçait mon regard pour contempler la radieuse transfiguration de la Bien-Aimée. L'éternité reposait en ses yeux -J'étreignis ses mains,et ce fut un étincelant,un indéfectible lien que nous firent les larmes.Les millénaires passaient au loin comme un orage ...
    traduction Armel Guerne ;Gallimard oeuvres complètes t1  p 256

samedi 10 novembre 2012

Le domaine des Aurèdes ;lac des Escarcets ; Cannet des Maures (16 photos )

    Ce lac artificiel regroupe les eaux de deux ruisseaux de la plaine des Maures : celui de St Daumas et celui des Mines ; le domaine appartient au Conseil Général du Var .

Equillibre



Ombres et reflets




Apollinaire

    Odeur du temps brin de bruyère    
    Et souviens-toi que je t'attends

Les bois inondés



La bastide des Aurèdes se cache derrière ses grands cèdres


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Autour du lac



Dernier regard sur le lac


Cabasse : anciennes carrières




Le sang de la terre : la bauxite